Bien que l'immigration chinoise dans l'Allemagne d'après-guerre ait commencé au début des années 70, cette étude se concentre sur les tendances récentes de la fin du second millénaire. En s'appuyant sur des données statistiques concernant le séjour, l'auteur présente les différents groupes de migrants chinois (étudiants, hommes d'affaires, travailleurs migrants, demandeurs d'asile, touristes) et les questions liées à leur développement récent et futur.
Analyse de quelques aspects aussi bien généraux que spécifiques de la présence chinoise dans différents pays de l'Europe centrale et orientale, plus précisément la République tchèque, la Pologne et la Slovaquie.; Si un grand nombre de Chinois ont d'abord considéré la région comme un tremplin vers les pays occidentaux, cette attitude a progressivement changé après que ces migrants eurent découvert quelques créneaux à occuper dans les économies émergentes de la région, qui manquaient de certains services et produits industriels. Par ailleurs, profondément attachés à la Chine, ces immigrés usent largement du soutien qu'apportent les réseaux sociaux transnationaux constitués sur la base de leur région d'origine, tout en se tenant à bonne distance des solidarités globales, ds loyautés politiques et du disccours sur les diasporas.
Cette étude met l'accent sur la place particulière de la région Ile-de-France pour comprendre les trajectoires des Sri-Lankais dont l'accueil est plus communautaire qu'institutionnel. L'auteur a interrogé des personnels de l'action sociale, de la santé et de l'enfance et a reconstitué les trajectoires de trente Sri-Lankais en montrant leurs conditions de vie (logement, emploi, vie familiale). Etude de la surexploitation de cette population très endettée à l'arrivée, dépendante de ses réseaux communautaires
Cet ouvrage collectif regroupe plusieurs contributions sur le thème de la syndicalisation des travailleurs migrants en Californie. Ils sont présents dans des emplois manuels, à savoir dans des secteurs d'activités qui ont représenté la forteresse des organisations syndicales. À la fin du 20e siècle, le défi consistant à recruter de la main-d'oeuvre immigrée dans les rangs des syndicats s'est inscrit dans un projet plus ample visant à reconstruire le mouvement des travailleurs. En effet dès 1965, le déclin de ce mouvement a énormément touché les migrants. Les travaux ici présentés posent de nombreuses questions notamment sur les effets que les transformations mises en place dans l'industrie locale ont eu dans la syndicalisation, sur l'influence de l'environnement politique et culturel dans les revendications syndicales des migrants, sur la manière dont le statut légal de migrant influence l'engagement dans le mouvement syndical.
On estime le nombre de Chinois en France depuis 1946 à 150 000 personnes. Originaires de plusieurs pays et de plusieurs provinces, ils appartiennent à des groupes linguistiques distincts et occupent des secteurs d'activités tels que l'hôtellerie-restauration et le commerce notamment alimentaire. Principalement installés à Paris, Lyon et Marseille, ils se rassemblent dans certains quartiers et s'organisent en réseaux d'entraide autour d'associations et d'activités telles que la pratique religieuse.
L'auteur se demande si, entre 1996 et 1998, les cafés de Belleville, bouleversés par la rénovation,sont un lieu d'échanges et de rencontres ou au contraire un lieu où s'opère un repli identitaire tant du point de vue social qu'ethnique. Cette problématique l'a mené à s'intéresser aux trajectoires professionnelles des patrons kabyles, à leur représentation, à leur inscription dans une tradition qui se veut bellevilloise, à la capacité d'adaptation et d'innovation de certains d'entre eux, pour faire évoluer leur établissement dans le sens exigé par la transformation du quartier.
L'article examine l'immigration italienne en Irlande, pays considéré comme un pays d'émigration, même s'il est pratiquement impossible d'étudier la motivation de départ à travers les pages de journaux intimes et de manuscrits parce que les Italiens étaient pour la plupart illettrés. Aujourd'hui, les Italiens de l'île d'Erin viennent principalement de la région de Frosinone et travaillent dans la restauration.
Etude de la présence des travailleurs indépendants et des entrepreneurs ethniques en Europe, originaires des pays européens et tiers. S'appuyant sur les travaux réalisés sur ce thème, l'auteur propose une approche qualitative de plusieurs aspects majeurs : les facteurs d'émergence du travail indépendant, son importance numérique, les branches d'activité concernées. Il privilégie l'étude de quelques communautés représentatives, les Surinamais aux Pays-Bas, les Asiatiques en Grande-Bretagne, les Chinois en France, Grande-Bretagnee et Pays-Bas, les Turcs en Belgique et en Allemagne.
Selon l'auteur, les Chinois en Espagne forment l'une des communautés de travailleurs étrangers qui a connu le plus fort accroissement ces dernières années et dont la sous-communauté provenant de Qingtian-Wenzhou est la plus importante. Son accroissement coïncide avec l'ouverture de la Chine au monde extérieur, ainsi qu'avec l'entrée de l'Espagne dans la CEE et sa transformation en un pays attractif pour les immigrés extra-communautaires. Les restaurants chinois dont beaucoup sont des extensions de chaînes de restaurants qui ont leurs bases dans d'autres pays européens se sont d'abord développés. L'existence de réseaux de commerce familiaux, internationaux, avec une mobilité intérieure de main-d'oeuvre, de capitaux d'information, d'aide, etc., est, selon l'auteur, la caractéristique la plus importante des immigrés chinois actuels en Europe, qui sont, dans la pratique, plus citoyens européens que les Européens eux-mêmes.
Les cafés de la ville de Fès, au Maroc, et ceux de la Goutte d'Or, à Paris en France, occupent une place considérable dans le tissu urbain et répondent par leurs multiples fonctions aux besoins de la population. Les critères de distinction à prendre en considération se résument dans le mode et le degré des fréquentations des clients. Il y a l'habitué, le familier, l'occasionnel, le passant et l'abstinent. Chacun de ces types a son lieu de prédilection. Qui sont les clients. Quelles sont leurs motivations ? Pourquoi viennent-ils spécialement dans ces lieux ? Que disent-ils ? A quoi jouent-ils ? En quoi trouvent-ils leur bonheur ? Que représente, à leurs yeux, ces lieux qu'ils fréquentent ? Que se passe-t-il dans ces espaces ? Et quel rôle jouent-ils dans la société ? Les différentes formes de sociabilité à travers les divers types de cafés représentent-elles le style et l'ambiance de chaque café ? Est-ce que ces lieux reflètent la réalité du quartier et celle des clients ? Quelles sont les formes de socialité langagière relevées dans ces établissements et quel rôle jouent-elles dans la vie quotidienne des gens ? Est-ce que le café constitue, par son emplacement et ses activités visibles et invisibles, l'institution indispensable de la ville qui permet aux gens de se réunir et d'agir avec ou sans raison ?
L'immigration asiatique en France ne se limite plus aux individus originaires de la péninsule indo-chinoise : l'arrivée de migrants de Chine continentale et l'installation de commerçants japonais et coréens, implique une recomposition radicale de l'occupation de l'espace commercial ainsi que du regroupement asiatique dans l'Hexagone. Chaque pratique économique de ces groupes nationaux traduit non seulement les modalités spécifiques du regroupement mais mobilise aussi les diverses expériences socio-économiques des groupes pionniers à l'intérieur de chaque communauté. En outre, depuis quelques années, la suprématie économique chinoise est évidente : si le regroupement du XIIIe arrondissement de Paris se renforce dans le sens d'une complexification d'activités économiques de plus en plus ethniques, à Belleville la dynamique commerciale interethnique semble empêcher toute exclusivité chinoise.
L'auteur expose ici les résultats d'une recherche relative à une société de restauration d'entrepreneurs émigrés italiens : le «Toraz». Sont retracées et analysées les activités commerciale et financière entreprises à Paris par la deuxième génération d'une famille provenant d'une région de montagne piémontaise entre 1955-1975.
Recueil des interprétations proposées dans la littérature concernant les causes de l'immigration de ressortissants des pays tiers en Italie, et particulièrement sur l'emploi et sur les effets de leur présence dans le marché du travail italien. A travers l'utilisation des données officielles disponibles et des données d'enquêtes partielles, l'auteur veut démontrer quelques hypothèses telles que mesurer le lien entre le sexe, la zone d'habitation en Italie, l'aire d'origine et le secteur d'activité; vérifier si l'insertion professionnelle dans le secteur de la restauration est complémentaire ou concurrentielle avec la main-d'oeuvre italienne.
Réaction de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) à un article de fond sur le marché du travail, le travail clandestin, les clandestins et l'immigration clandestine en France que ce numéro de la revue publie dans son dossier. Le grand principe qui guide la réflexion de ce syndicat en matière d'immigration réside dans le fait que l'étanchéité des frontières est à la fois illusoire et dangereuse. Tout ce qui tourne autour des formes de travail illégal concerne la réflexion syndicale et de ce fait, ce document l'interpelle directement. Cinq fédérations de la CFDT se sont réunies pour en débattre. Cette note reproduit les points principaux de cette réflexion, réflexion qui concerne divers secteurs d'activité, notamment les services, le nettoyage et entretien, l'hôtellerie-restauration, l'agriculture, l'habillement, le cuir et le textile, la construction et le bois.
Création d'une association de femmes dans un quartier difficile de Rouen dont l'activité principale est l'hôtellerie-restauration mais qui propose des cours d'alphabétisation, des ateliers de coiffure, de tissage, des services de proximité.